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Prières pour la communion

Acte de foi avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Au moment de vous sentir entrer en moi, ô Dieu éternel, Fils du Père, j’éprouve le besoin de ranimer ma foi. C’est donc vous-même qui allez venir à moi, vous qui êtes descendu en la Vierge Marie, et avez fait de son sein virginal le sanctuaire de votre Majesté ! Vous lui envoyâtes votre Ange, et elle crut à sa parole, quand il lui eut dit : Rien n’est impossible à Dieu ; l’Esprit-Saint surviendra en vous, et la Vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Elle crut, et conçut dans ses chastes entrailles celui qui l’avait tirée du néant. Vous ne m’avez pas envoyé un Ange, ô mon Sauveur ! pour m’assurer que vous allez venir en moi. Vous avez parlé vous-même, et vous avez dit : Je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. Cette parole que vous avez proférée il y a vingt siècles, vous avez voulu qu’elle me parvînt par l’organe de votre Église, afin que j’eusse en même temps la certitude de vous entendre, et le mérite d’abaisser ma raison devant le plus profond des mystères. Je crois donc, ô mon Sauveur ! Aidez la faiblesse de ma foi. Donnez-moi de m’incliner, comme Marie, devant votre souveraine raison ; et puisque voulez venir en moi, je veux dire comme elle, en baissant la tête : Qu’il me soit fait selon votre parole ; car je ne suis que néant et vous n’êtes que sagesse et puissance.

 

Acte d’humilité avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! en venant choisir votre demeure au sein de la glorieuse Vierge, vous ne descendiez du ciel que pour entrer en un autre Paradis. Vous l’aviez préparée, dès sa conception, par toutes sortes de grâces ; elle-même vous avait été fidèle plus que tous les Anges et tous les hommes ensemble. Comment pourrez-vous donc choisir mon cœur si indigne, pour le lieu de votre repos ? Combien de fois, frappant amoureusement à sa porte, n’avez-vous pas été refusé ? Et, eût-il été toujours fidèle, quelle proportion de sa bassesse à votre souveraine dignité : Élisabeth s’humilie de recevoir la visite de Marie : D’où me vient cet honneur ? dit-elle ; et voici que non plus seulement la Mère de Dieu, mais Dieu même veut me visiter, et d’une manière si intime, qu’il ne se peut d’union plus étroite. Celui qui me. dites-vous, demeure en moi et moi en lui. O Fils de Dieu ! votre œil se plaît donc à rechercher ce qu’il y a de plus infirme, pour que votre cœur prenne ensuite plaisir à s’y attacher ? J’admire cette conduite ; mais lorsque je viens à sentir que j’en suis moi-même l’objet, je m’abîme dans mon néant, et je vous supplie de me le faire mieux connaître encore, afin que tout en moi, quand vous y viendrez, confesse votre gloire, votre miséricorde, votre souverain pouvoir.

 

Acte de contrition avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Encore si je pouvais, ô mon Sauveur ! me rendre le témoignage de ne sentir en moi que mon néant, qui fit obstacle à l’union glorieuse à laquelle vous me conviez ! je m’approcherais de vous à la suite de Marie l’immaculée, mon auguste Reine, et j’oserais porter ma main sur les miettes du festin auquel elle s’assied près de vous. Mais il n’y a rien de commun entre l’innocence et le péché, entre la lumière et les ténèbres. J’ai été votre ennemi, ô mon Sauveur ! et vous voulez entrer en mon cœur à peine cicatrisé de ses plaies honteuses. Vous annoncez vouloir y prendre vos ébats comme en celui de Marie. Oh ! combien vous me faites comprendre par là la malice de mes fautes, puisque c’est à vous, si généreux, si plein d’amour, que j’ai osé m’attaquer ! Que ferai-je donc, en attendant l’instant où vous allez descendre au milieu de mes ténèbres, pour les transformer en lumière, si ce n’est de renouveler le repentir que me causent les péchés si nombreux par lesquels je vous ai perdu, ceux aussi par lesquels je vous ai contristé sans vous perdre ? Agréez ma contrition, ô mon Sauveur ! c’est ainsi que je veux préparer votre voie jusqu’à mon cœur, en redressant en moi tout ce qui s’oppose à la rectitude de votre sainte Loi.

 

Acte d’amour avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Car, ô mon Sauveur ! je voudrais vous aimer, comme Marie elle-même vous a aimé. N’êtes-vous pas mon Souverain, comme vous étiez le sien ? Et, de plus, ne m’avez-vous pas donné, en me remettant mes péchés, des marques de tendresse qu’elle n’a pas connues ? Je vous aime donc, ô Jésus ! qui allez venir en moi, et je me réjouis de votre venue ; car vous augmenterez mon amour. Marie, jusqu’au moment où vous entrâtes en elle, avait vécu dans la sainteté et la justice ; elle vous avait aimé uniquement ; mais lorsqu’elle vous sentit en elle, lorsqu’elle sentit que vous n’étiez plus qu’une seule et même chose avec elle, son amour s’accrut encore et perdit toute mesure. Qu’il en arrive ainsi de mon cœur, au moment où vous entrerez en lui, ô mon Sauveur ! Mais venez bientôt ; car si, d’une part, je suis indigne de votre visite, de l’autre je suis contraint de la désirer, puisque vous êtes le Pain qui donne la vie au monde, le Pain de chaque jour, à l’aide duquel nous devons prolonger notre vie, jusqu’au jour de l’éternité. Venez donc, Seigneur Jésus ! mon cœur est prêt et se confie en vous. Sainte Vierge Marie, par la joie que vous avez ressentie de posséder en vous Celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir, soyez-moi en aide, afin qu’il trouve mon âme purifiée et attentive. Saints Anges qui considériez avec tant d’étonnement et de respect cette simple créature portant Dieu en elle, ayez pitié d’un pécheur, dont le cœur, naguère au démon, va dans un moment devenir le tabernacle de Dieu. Saints et Saintes du ciel, et vous spécialement, mes fidèles Patrons, environnez-moi au moment où va descendre en moi, homme pécheur et mortel, Celui en qui vous vivez à jamais, justes et immortels.

 

Acte d’adoration après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Souveraine Majesté de Dieu, vous avez donc daigné descendre en moi. Ce privilège accordé autrefois à la Vierge bénie est donc aussi le mien. Qui me donnera en ce moment de vous adorer profondément, comme elle vous adora ? Le sentiment de sa bassesse et de son indignité, dans cet instant suprême, l’eût anéantie, si, d’autre part, voire amoureuse tendresse ne l’eût soutenue, en favorisant cette ineffable union du Créateur et de la créature. O mon Dieu ! je ne sens point aussi vivement ma bassesse, et surtout mon indignité, qui pourtant est bien plus grande ; mais je vois du moins qu’il vous a fallu franchir des obstacles infinis pour venir ainsi jusqu’à moi, pour dÈvenir ainsi mon bien et mon trésor. Que ferai-je donc qui soit digne de vous, et qui puisse vous dédommager de l’humiliation que vous encourez pour mon amour ? Je ne puis que vous adorer, que m’humilier, s’il était possible, jusqu’au néant ; et comme cette adoration est trop indigne de vous, j’ose vous représenter en ce moment celle que vous offrit Marie elle-même, au moment où elle se sentit Mère de son Dieu, et durant les neuf mois que vous lui demeurâtes uni. Vous me l’avez donnée pour mère ; souffrez que je dispose ainsi des biens qui sont à elle : elle les tient, pour votre gloire, à la disposition de tous ses enfants.

 

Acte de remerciement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! Marie ne se borna pas à vous adorer en elle-même ; son heureux cœur s’épancha bientôt dans l’effusion de la reconnaissance. Elle se voyait distinguée par vous entre toutes les filles de son peuple ; que dis-je ? entre toutes les générations qui l’avaient précédée et toutes celles qui devaient la suivre : son âme tressaillait donc d’allégresse, et sa bouche put à peine rendre l’expression affaiblie de la joie qui était en elle. Oh ! disait-elle, Celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses ; il a regardé ma bassesse, et toutes les générations me proclameront Bienheureuse. Et moi, ô mon Sauveur, ne m’avez-vous pas distingué entre mille et entre dix mille, par le bienfait que vous venez de m’accorder ? Vous m’avez fait naître dans les temps qui ont suivi votre Incarnation, et aujourd’hui même à combien d’autres de mes frères ne me préférez-vous pas ? Je vous possède en moi ; je connais le prix de votre Avènement ; mais combien d’hommes ne vous possèdent point ainsi, ne vous connaissent même pas ! Vous les avez tous invités, il est vrai ; mais un grand nombre n’ont pas voulu venir ; et tandis que vous m’avez contraint de venir à vous par les forts et doux moyens de votre miséricorde, vous les avez négligés dans votre justice. Soyez béni, ô mon Dieu, qui aimez toutes les œuvres de vos mains, et voulez que personne ne périsse, sinon par sa faute ; mais qui multipliez en faveur de plusieurs les infinies ressources de votre amour.

 

Acte d’amour après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Je vous aimerai donc aussi, ô mon Dieu ! puisque vous m’avez aimé le premier, et je vous aimerai d’autant plus qu’étant venu en moi, vous ayez centuplé mes forces pour vous aimer. N’en a-t-il pas été ainsi de Marie, lorsque vous eûtes choisi en elle votre habitation ? Jusque-là, nulle créature ne vous avait été plus fidèle, n’avait mieux mérité d’être préférée à toutes les autres pour cette riche faveur que vous destiniez de toute éternité à une fille des hommes. Mais lorsque vous fûtes entré en elle, quand votre personne divine eut touché sa sainte mais faible mortalité, Marie, transformée, pour ainsi dire, en vous, connut un amour que jusque-là elle n’avait pas connu. Ainsi puisse-t-il en être de moi, ô Jésus ! Puisse ma vie propre se perdre dans la vôtre ! car la visite que vous venez de me faire n’est point une visite à la façon de celles que les hommes se rendent entre eux. Vous avez pénétré, non dans ma maison, mais dans le plus intime de mon âme ; et selon la parole de votre saint Apôtre, je ne vis plus, mais c’est vous-même qui vivez en moi. Je dois donc vous aimer, si je m’aime moi-même, puisque vous demeurez en moi et moi en vous, je ne veux plus me séparer de vous ; je veux au contraire n’avoir plus avec vous qu’un seul cœur et une seule vie, jusque dans l’éternité.

 

Acte de dévouement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon âme, si tu aimes le Seigneur ton Dieu, songe à vivre pour lui. La présence de Jésus-Christ en Marie ne produit pas seulement en elle, au moment où elle se fait sentir, un dévouement complet aux intérêts et à la gloire de Celui qui est à la fois son Dieu et son fils. Marie puise dans cette présence intime le principe de ce ferme attachement à toutes les volontés divines, qui lui donnera de traverser sans faiblir toutes les épreuves qui l’attendent. Vous avez voulu pareillement, ô mon Sauveur ! m’encourager par cette visite. Jusqu’au jour où je dois sortir de ce monde et paraître devant vous, je sens qu’il me faut cheminer dans une voie souvent semée d’obstacles, et quelquefois dure à gravir. Si je vous aime, je triompherai de tout ; et comment ne vous aimerai-je pas, au seul souvenir de cette visite que vous venez de me faire, et que vous daignerez renouveler toutes les fois que j’en aurai le désir sincère ? Je suis donc à vous, comme vous êtes à moi ; considérez ma grande faiblesse et fortifiez-moi. Je me repose de tout sur votre miséricorde, dont je viens de recevoir la plus riche de toutes les preuves.

 

Prière à Notre-Dame, aux anges et aux saints après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

O Marie, gardez en moi le fruit de cette visite de votre divin Fils. Anges de Dieu, montrez-vous jaloux de conserver intacte la demeure de votre Maître. Saints et Saintes, priez, afin que je ne perde pas le souverain bien dont l’immuable possession vous rend à jamais heureux.

Prières pour la communion

Prières pour la communion

Acte de foi avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Au moment de vous sentir entrer en moi, ô Dieu éternel, Fils du Père, j’éprouve le besoin de ranimer ma foi. C’est donc vous-même qui allez venir à moi, vous qui êtes descendu en la Vierge Marie, et avez fait de son sein virginal le sanctuaire de votre Majesté ! Vous lui envoyâtes votre Ange, et elle crut à sa parole, quand il lui eut dit : Rien n’est impossible à Dieu ; l’Esprit-Saint surviendra en vous, et la Vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Elle crut, et conçut dans ses chastes entrailles celui qui l’avait tirée du néant. Vous ne m’avez pas envoyé un Ange, ô mon Sauveur ! pour m’assurer que vous allez venir en moi. Vous avez parlé vous-même, et vous avez dit : Je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. Cette parole que vous avez proférée il y a vingt siècles, vous avez voulu qu’elle me parvînt par l’organe de votre Église, afin que j’eusse en même temps la certitude de vous entendre, et le mérite d’abaisser ma raison devant le plus profond des mystères. Je crois donc, ô mon Sauveur ! Aidez la faiblesse de ma foi. Donnez-moi de m’incliner, comme Marie, devant votre souveraine raison ; et puisque voulez venir en moi, je veux dire comme elle, en baissant la tête : Qu’il me soit fait selon votre parole ; car je ne suis que néant et vous n’êtes que sagesse et puissance.

 

Acte d’humilité avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! en venant choisir votre demeure au sein de la glorieuse Vierge, vous ne descendiez du ciel que pour entrer en un autre Paradis. Vous l’aviez préparée, dès sa conception, par toutes sortes de grâces ; elle-même vous avait été fidèle plus que tous les Anges et tous les hommes ensemble. Comment pourrez-vous donc choisir mon cœur si indigne, pour le lieu de votre repos ? Combien de fois, frappant amoureusement à sa porte, n’avez-vous pas été refusé ? Et, eût-il été toujours fidèle, quelle proportion de sa bassesse à votre souveraine dignité : Élisabeth s’humilie de recevoir la visite de Marie : D’où me vient cet honneur ? dit-elle ; et voici que non plus seulement la Mère de Dieu, mais Dieu même veut me visiter, et d’une manière si intime, qu’il ne se peut d’union plus étroite. Celui qui me. dites-vous, demeure en moi et moi en lui. O Fils de Dieu ! votre œil se plaît donc à rechercher ce qu’il y a de plus infirme, pour que votre cœur prenne ensuite plaisir à s’y attacher ? J’admire cette conduite ; mais lorsque je viens à sentir que j’en suis moi-même l’objet, je m’abîme dans mon néant, et je vous supplie de me le faire mieux connaître encore, afin que tout en moi, quand vous y viendrez, confesse votre gloire, votre miséricorde, votre souverain pouvoir.

 

Acte de contrition avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Encore si je pouvais, ô mon Sauveur ! me rendre le témoignage de ne sentir en moi que mon néant, qui fit obstacle à l’union glorieuse à laquelle vous me conviez ! je m’approcherais de vous à la suite de Marie l’immaculée, mon auguste Reine, et j’oserais porter ma main sur les miettes du festin auquel elle s’assied près de vous. Mais il n’y a rien de commun entre l’innocence et le péché, entre la lumière et les ténèbres. J’ai été votre ennemi, ô mon Sauveur ! et vous voulez entrer en mon cœur à peine cicatrisé de ses plaies honteuses. Vous annoncez vouloir y prendre vos ébats comme en celui de Marie. Oh ! combien vous me faites comprendre par là la malice de mes fautes, puisque c’est à vous, si généreux, si plein d’amour, que j’ai osé m’attaquer ! Que ferai-je donc, en attendant l’instant où vous allez descendre au milieu de mes ténèbres, pour les transformer en lumière, si ce n’est de renouveler le repentir que me causent les péchés si nombreux par lesquels je vous ai perdu, ceux aussi par lesquels je vous ai contristé sans vous perdre ? Agréez ma contrition, ô mon Sauveur ! c’est ainsi que je veux préparer votre voie jusqu’à mon cœur, en redressant en moi tout ce qui s’oppose à la rectitude de votre sainte Loi.

 

Acte d’amour avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Car, ô mon Sauveur ! je voudrais vous aimer, comme Marie elle-même vous a aimé. N’êtes-vous pas mon Souverain, comme vous étiez le sien ? Et, de plus, ne m’avez-vous pas donné, en me remettant mes péchés, des marques de tendresse qu’elle n’a pas connues ? Je vous aime donc, ô Jésus ! qui allez venir en moi, et je me réjouis de votre venue ; car vous augmenterez mon amour. Marie, jusqu’au moment où vous entrâtes en elle, avait vécu dans la sainteté et la justice ; elle vous avait aimé uniquement ; mais lorsqu’elle vous sentit en elle, lorsqu’elle sentit que vous n’étiez plus qu’une seule et même chose avec elle, son amour s’accrut encore et perdit toute mesure. Qu’il en arrive ainsi de mon cœur, au moment où vous entrerez en lui, ô mon Sauveur ! Mais venez bientôt ; car si, d’une part, je suis indigne de votre visite, de l’autre je suis contraint de la désirer, puisque vous êtes le Pain qui donne la vie au monde, le Pain de chaque jour, à l’aide duquel nous devons prolonger notre vie, jusqu’au jour de l’éternité. Venez donc, Seigneur Jésus ! mon cœur est prêt et se confie en vous. Sainte Vierge Marie, par la joie que vous avez ressentie de posséder en vous Celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir, soyez-moi en aide, afin qu’il trouve mon âme purifiée et attentive. Saints Anges qui considériez avec tant d’étonnement et de respect cette simple créature portant Dieu en elle, ayez pitié d’un pécheur, dont le cœur, naguère au démon, va dans un moment devenir le tabernacle de Dieu. Saints et Saintes du ciel, et vous spécialement, mes fidèles Patrons, environnez-moi au moment où va descendre en moi, homme pécheur et mortel, Celui en qui vous vivez à jamais, justes et immortels.

 

Acte d’adoration après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Souveraine Majesté de Dieu, vous avez donc daigné descendre en moi. Ce privilège accordé autrefois à la Vierge bénie est donc aussi le mien. Qui me donnera en ce moment de vous adorer profondément, comme elle vous adora ? Le sentiment de sa bassesse et de son indignité, dans cet instant suprême, l’eût anéantie, si, d’autre part, voire amoureuse tendresse ne l’eût soutenue, en favorisant cette ineffable union du Créateur et de la créature. O mon Dieu ! je ne sens point aussi vivement ma bassesse, et surtout mon indignité, qui pourtant est bien plus grande ; mais je vois du moins qu’il vous a fallu franchir des obstacles infinis pour venir ainsi jusqu’à moi, pour dÈvenir ainsi mon bien et mon trésor. Que ferai-je donc qui soit digne de vous, et qui puisse vous dédommager de l’humiliation que vous encourez pour mon amour ? Je ne puis que vous adorer, que m’humilier, s’il était possible, jusqu’au néant ; et comme cette adoration est trop indigne de vous, j’ose vous représenter en ce moment celle que vous offrit Marie elle-même, au moment où elle se sentit Mère de son Dieu, et durant les neuf mois que vous lui demeurâtes uni. Vous me l’avez donnée pour mère ; souffrez que je dispose ainsi des biens qui sont à elle : elle les tient, pour votre gloire, à la disposition de tous ses enfants.

 

Acte de remerciement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! Marie ne se borna pas à vous adorer en elle-même ; son heureux cœur s’épancha bientôt dans l’effusion de la reconnaissance. Elle se voyait distinguée par vous entre toutes les filles de son peuple ; que dis-je ? entre toutes les générations qui l’avaient précédée et toutes celles qui devaient la suivre : son âme tressaillait donc d’allégresse, et sa bouche put à peine rendre l’expression affaiblie de la joie qui était en elle. Oh ! disait-elle, Celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses ; il a regardé ma bassesse, et toutes les générations me proclameront Bienheureuse. Et moi, ô mon Sauveur, ne m’avez-vous pas distingué entre mille et entre dix mille, par le bienfait que vous venez de m’accorder ? Vous m’avez fait naître dans les temps qui ont suivi votre Incarnation, et aujourd’hui même à combien d’autres de mes frères ne me préférez-vous pas ? Je vous possède en moi ; je connais le prix de votre Avènement ; mais combien d’hommes ne vous possèdent point ainsi, ne vous connaissent même pas ! Vous les avez tous invités, il est vrai ; mais un grand nombre n’ont pas voulu venir ; et tandis que vous m’avez contraint de venir à vous par les forts et doux moyens de votre miséricorde, vous les avez négligés dans votre justice. Soyez béni, ô mon Dieu, qui aimez toutes les œuvres de vos mains, et voulez que personne ne périsse, sinon par sa faute ; mais qui multipliez en faveur de plusieurs les infinies ressources de votre amour.

 

Acte d’amour après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Je vous aimerai donc aussi, ô mon Dieu ! puisque vous m’avez aimé le premier, et je vous aimerai d’autant plus qu’étant venu en moi, vous ayez centuplé mes forces pour vous aimer. N’en a-t-il pas été ainsi de Marie, lorsque vous eûtes choisi en elle votre habitation ? Jusque-là, nulle créature ne vous avait été plus fidèle, n’avait mieux mérité d’être préférée à toutes les autres pour cette riche faveur que vous destiniez de toute éternité à une fille des hommes. Mais lorsque vous fûtes entré en elle, quand votre personne divine eut touché sa sainte mais faible mortalité, Marie, transformée, pour ainsi dire, en vous, connut un amour que jusque-là elle n’avait pas connu. Ainsi puisse-t-il en être de moi, ô Jésus ! Puisse ma vie propre se perdre dans la vôtre ! car la visite que vous venez de me faire n’est point une visite à la façon de celles que les hommes se rendent entre eux. Vous avez pénétré, non dans ma maison, mais dans le plus intime de mon âme ; et selon la parole de votre saint Apôtre, je ne vis plus, mais c’est vous-même qui vivez en moi. Je dois donc vous aimer, si je m’aime moi-même, puisque vous demeurez en moi et moi en vous, je ne veux plus me séparer de vous ; je veux au contraire n’avoir plus avec vous qu’un seul cœur et une seule vie, jusque dans l’éternité.

 

Acte de dévouement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon âme, si tu aimes le Seigneur ton Dieu, songe à vivre pour lui. La présence de Jésus-Christ en Marie ne produit pas seulement en elle, au moment où elle se fait sentir, un dévouement complet aux intérêts et à la gloire de Celui qui est à la fois son Dieu et son fils. Marie puise dans cette présence intime le principe de ce ferme attachement à toutes les volontés divines, qui lui donnera de traverser sans faiblir toutes les épreuves qui l’attendent. Vous avez voulu pareillement, ô mon Sauveur ! m’encourager par cette visite. Jusqu’au jour où je dois sortir de ce monde et paraître devant vous, je sens qu’il me faut cheminer dans une voie souvent semée d’obstacles, et quelquefois dure à gravir. Si je vous aime, je triompherai de tout ; et comment ne vous aimerai-je pas, au seul souvenir de cette visite que vous venez de me faire, et que vous daignerez renouveler toutes les fois que j’en aurai le désir sincère ? Je suis donc à vous, comme vous êtes à moi ; considérez ma grande faiblesse et fortifiez-moi. Je me repose de tout sur votre miséricorde, dont je viens de recevoir la plus riche de toutes les preuves.

 

Prière à Notre-Dame, aux anges et aux saints après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

O Marie, gardez en moi le fruit de cette visite de votre divin Fils. Anges de Dieu, montrez-vous jaloux de conserver intacte la demeure de votre Maître. Saints et Saintes, priez, afin que je ne perde pas le souverain bien dont l’immuable possession vous rend à jamais heureux.

Prières pour tous les jours

Acte de foi de dom Delatte

Trinité éternelle qui êtes un seul Dieu, je crois d’une foi ferme et simple, tout ce que professe votre Église catholique; puisque c’est vous-même qui le lui avez enseigné, vous qui êtes la suprême vérité et la souveraine sagesse.

 

Acte d’espérance de dom Delatte

Trinité éternelle, qui êtes un seul Dieu, j’espère avec une confiance assurée, appuyé sur les mérites de Jésus-Christ, mon Seigneur, la gloire auprès de vous dans la vie future, et le secours de votre grâce dans la vie présente, puisque c'est vous-même qui l'avez promis, vous qui êtes la souveraine fidélité et la suprême sainteté.

 

Acte de charité de dom Delatte

Trinité éternelle, qui êtes un seul Dieu, de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toutes mes forces, je vous aime et vous honore ainsi que mon prochain à cause de vous, et je me proclame tout vôtre parce que vous êtes la bonté même et que dans votre infinie perfection et votre infinie beauté, vous êtes digne d’être aimé sans fin.

 

Acte de contrition de dom Delatte

Trinité éternelle qui êtes un seul Dieu, j’ai le cœur profondément contrit d’avoir offensé par mes péchés votre souveraine bonté et votre suprême beauté et je me propose humblement et fermement, par la grâce de Jésus-Christ, mon Seigneur, de faire pénitence et de m’amender.

 

Ô Tendresse

(dom Delatte)

Ô Tendresse, ô Beauté, ô Pureté, qui êtes Dieu, qui êtes mon Dieu, je sais bien que la vie surnaturelle c’est d’être à vous; mais c’est d’être parfaitement à vous que j’ai soif. Si vous le vouliez, mon Dieu, cette trame légère de la vie présente se déchirerait comme un mince tissu, d’un mouvement de vos doigts, dans un acte de charité envers vous. La vie inférieure s’écroulerait d’elle-même, et je serais avec vous, qui êtes la Vie, pour l’éternité.

 

Pour la sainte Église

(Année liturgique, 4e vendredi de l’avent)

Ô Christ ! C’est vous qui inspirez cette tendresse à notre mère l’Église ; c’est vous qui nous consolez, qui nous illuminez par elle. Venez la visiter : venez renouveler en elle la vie, dans cette nouvelle naissance que vous allez prendre. Donnez-lui, cette année comme toujours, la fermeté de la foi, la grâce des sacrements, l’efficacité de la prière, le don des miracles, la succession hiérarchique, la puissance du gouvernement, la force contre les princes du siècle, l’amour de la croix, la victoire contre Satan, la couronne du martyre. Qu’elle soit belle comme votre épouse, en cette nouvelle année qui va s’ouvrir ; qu’elle soit fidèle à votre amour, et toujours plus heureuse dans le grand œuvre que vous lui avez imposé ; car, d’année en année, approche le jour où vous viendrez pour la dernière fois, non plus dans les langes, mais sur un char de feu, briser ceux qui n’ont point aimé votre Église, ou qui l’ont méconnue, et l’enlever avec vous dans votre royaume éternel.

 

Venez, Seigneur Jésus, je vous offre mon cœur !

(dom Guéranger, Année Liturgique, carême)

Que ferai-je en ce moment, ô Dieu du ciel et de la terre ! Sauveur ! Messie tant désiré ! si ce n’est de vous adorer en silence comme mon souverain Maître, de vous offrir mon cœur, comme à son Roi plein de douceur ? Venez donc, Seigneur Jésus ! Venez ! La substance du pain et du vin s’est évanouie, les espèces seules sont restées comme un voile sur le Corps et le Sang du Rédempteur, afin que la terreur ne nous éloigne pas d’un mystère qui ne s’accomplit que pour rassurer nos cœurs.

 

Prière au Christ au tombeau

(dom Guéranger, Année Liturgique, Passion et Semaine Sainte)

Nous vous saluons et nous vous adorons, âme de notre Rédempteur, durant ces heures que vous daignez passer avec nos pères, dans les entrailles de la terre. Nous glorifions votre bonté ; nous admirons votre tendresse envers vos élus dont vous avez daigné faire vos frères. Nous vous rendons grâces d’avoir humilié notre redoutable ennemi ; daignez l’abattre toujours sous nos pieds. Mais, ô Emmanuel, assez longtemps vous avez habité la tombe, il est temps de réunir votre âme à son corps. Le ciel et la terre attendent votre résurrection, et déjà votre Église impatiente de revoir son Époux a prononcé l’Alléluia ! Sortez du sépulcre, auteur de la vie ! Triomphez de la mort et régnez à jamais !

Prières pour tous les jours

Prières pour tous les jours

Acte de foi de dom Delatte

Trinité éternelle qui êtes un seul Dieu, je crois d’une foi ferme et simple, tout ce que professe votre Église catholique; puisque c’est vous-même qui le lui avez enseigné, vous qui êtes la suprême vérité et la souveraine sagesse.

 

Acte d’espérance de dom Delatte

Trinité éternelle, qui êtes un seul Dieu, j’espère avec une confiance assurée, appuyé sur les mérites de Jésus-Christ, mon Seigneur, la gloire auprès de vous dans la vie future, et le secours de votre grâce dans la vie présente, puisque c'est vous-même qui l'avez promis, vous qui êtes la souveraine fidélité et la suprême sainteté.

 

Acte de charité de dom Delatte

Trinité éternelle, qui êtes un seul Dieu, de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit, de toutes mes forces, je vous aime et vous honore ainsi que mon prochain à cause de vous, et je me proclame tout vôtre parce que vous êtes la bonté même et que dans votre infinie perfection et votre infinie beauté, vous êtes digne d’être aimé sans fin.

 

Acte de contrition de dom Delatte

Trinité éternelle qui êtes un seul Dieu, j’ai le cœur profondément contrit d’avoir offensé par mes péchés votre souveraine bonté et votre suprême beauté et je me propose humblement et fermement, par la grâce de Jésus-Christ, mon Seigneur, de faire pénitence et de m’amender.

 

Ô Tendresse

(dom Delatte)

Ô Tendresse, ô Beauté, ô Pureté, qui êtes Dieu, qui êtes mon Dieu, je sais bien que la vie surnaturelle c’est d’être à vous; mais c’est d’être parfaitement à vous que j’ai soif. Si vous le vouliez, mon Dieu, cette trame légère de la vie présente se déchirerait comme un mince tissu, d’un mouvement de vos doigts, dans un acte de charité envers vous. La vie inférieure s’écroulerait d’elle-même, et je serais avec vous, qui êtes la Vie, pour l’éternité.

 

Pour la sainte Église

(Année liturgique, 4e vendredi de l’avent)

Ô Christ ! C’est vous qui inspirez cette tendresse à notre mère l’Église ; c’est vous qui nous consolez, qui nous illuminez par elle. Venez la visiter : venez renouveler en elle la vie, dans cette nouvelle naissance que vous allez prendre. Donnez-lui, cette année comme toujours, la fermeté de la foi, la grâce des sacrements, l’efficacité de la prière, le don des miracles, la succession hiérarchique, la puissance du gouvernement, la force contre les princes du siècle, l’amour de la croix, la victoire contre Satan, la couronne du martyre. Qu’elle soit belle comme votre épouse, en cette nouvelle année qui va s’ouvrir ; qu’elle soit fidèle à votre amour, et toujours plus heureuse dans le grand œuvre que vous lui avez imposé ; car, d’année en année, approche le jour où vous viendrez pour la dernière fois, non plus dans les langes, mais sur un char de feu, briser ceux qui n’ont point aimé votre Église, ou qui l’ont méconnue, et l’enlever avec vous dans votre royaume éternel.

 

Venez, Seigneur Jésus, je vous offre mon cœur !

(dom Guéranger, Année Liturgique, carême)

Que ferai-je en ce moment, ô Dieu du ciel et de la terre ! Sauveur ! Messie tant désiré ! si ce n’est de vous adorer en silence comme mon souverain Maître, de vous offrir mon cœur, comme à son Roi plein de douceur ? Venez donc, Seigneur Jésus ! Venez ! La substance du pain et du vin s’est évanouie, les espèces seules sont restées comme un voile sur le Corps et le Sang du Rédempteur, afin que la terreur ne nous éloigne pas d’un mystère qui ne s’accomplit que pour rassurer nos cœurs.

 

Prière au Christ au tombeau

(dom Guéranger, Année Liturgique, Passion et Semaine Sainte)

Nous vous saluons et nous vous adorons, âme de notre Rédempteur, durant ces heures que vous daignez passer avec nos pères, dans les entrailles de la terre. Nous glorifions votre bonté ; nous admirons votre tendresse envers vos élus dont vous avez daigné faire vos frères. Nous vous rendons grâces d’avoir humilié notre redoutable ennemi ; daignez l’abattre toujours sous nos pieds. Mais, ô Emmanuel, assez longtemps vous avez habité la tombe, il est temps de réunir votre âme à son corps. Le ciel et la terre attendent votre résurrection, et déjà votre Église impatiente de revoir son Époux a prononcé l’Alléluia ! Sortez du sépulcre, auteur de la vie ! Triomphez de la mort et régnez à jamais !

Prières pour les saints

Prières aux saints

À Saint Joseph, Père et protecteur des fidèles

(dom Guéranger, Année Liturgique, Temps Pascal 2)

Père et protecteur des fidèles, glorieux Joseph, nous bénissons notre mère la sainte Église qui, dans ce déclin du monde, nous a appris à espérer en vous. De longs siècles se sont écoulés sans que vos grandeurs fussent encore manifestées ; mais vous n’en étiez pas moins au ciel l’un des plus puissants intercesseurs du genre humain. Chef de la sainte famille dont un Dieu est membre, vous poursuiviez votre ministère paternel à notre égard. Votre action cachée se faisait sentir pour le salut des peuples et des particuliers ; mais la terre éprouvait vos bienfaits, sans avoir encore institué, pour les reconnaître, les hommages qu’elle vous offre aujourd’hui. Une connaissance plus étendue de vos grandeurs et de votre pouvoir, la proclamation de votre auguste Patronage, de votre Protectorat sur tous nos besoins, étaient réservées à ces temps malheureux où l’état du monde aux abois appelle des secours qui ne furent pas révélés aux âges précédents. Nous venons donc à vos pieds, ô Joseph ! afin de rendre hommage en vous à une puissance d’intercession qui ne connaît pas de limites, à une bonté qui embrasse tous les frères de Jésus dans une même adoption.

 

À Saint Joseph

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous louons, nous vous glorifions, heureux Joseph. Nous saluons en vous l’Époux de la Reine du ciel, le Père nourricier de notre Rédempteur. Quel mortel obtint jamais de pareils titres ? et cependant ces titres sont les vôtres, et ils ne sont que la simple expression des grandeurs qu’il a plu à Dieu de vous conférer. L’Église du ciel admire en vous le dépositaire des plus sublimes faveurs ; l’Église de la terre se réjouit de vos honneurs, et vous bénit pour les bienfaits que vous ne cessez de répandre sur elle.

Daignez, ô sublime ministre du plus grand de tous les bienfaits, intercéder en notre laveur auprès du Dieu fait homme. Demandez-lui pour nous l’humilité qui vous a fait parvenir à tant de grandeur, et qui sera en nous la base d’une conversion sincère.. Obtenez-nous cette vertu, sans laquelle il n’est pas de véritable pénitence. Priez aussi, ô Joseph, afin que nous soyons chastes. Sans la pureté du cœur et des sens, nous ne pouvons approcher du Dieu de toute sainteté, qui ne souffre près de lui rien d’impur ni de souillé. Par sa grâce, il veut faire de nos corps des temples de son Saint-Esprit : aidez-nous à nous maintenir à cette élévation, à la rétablir en nous, si nous l’avions perdue.

Enfin, ô fidèle Époux de Marie, recommandez-nous à notre Mère. Si elle daigne seulement jeter un regard sur nous en ces jours de réconciliation, nous sommes sauvés : car elle est la Reine de la miséricorde, et Jésus son fils, Jésus qui vous appela son Père, n’attend, pour nous pardonner, pour convertir notre cœur, que le suffrage de sa Mère. Obtenez-le pour nous, ô Joseph ! rappelez à Marie Bethléem, l’Égypte, Nazareth, où son courage s’appuya sur votre dévouement ; dites-lui que nous vous aimons, que nous vous honorons aussi : et Marie daignera reconnaître par de nouvelles bontés envers nous les hommages que nous rendons à celui qui lui fut donné par le ciel pour être son protecteur et son appui.

 

À Saint Benoît, patron de l'Europe et père des moines

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous saluons avec amour, ô Benoît, vase d’élection, palmier du désert, homme angélique ! Le Christ vous a couronné comme l’un de ses principaux coopérateurs dans l’œuvre du salut et de la sanctification des hommes. O Père de tant de peuples, abaissez vos regards sur votre héritage, et bénissez encore cette Europe ingrate qui vous doit tout, et qui a presque oublié votre nom : par vos prières, retenez la vie qui menace de s’éteindre. Consolidez ce qui est ébranlé ; et qu’une nouvelle Europe, une Europe catholique, s’élève bientôt à la place de celle que l’hérésie et toutes les fausses doctrines nous ont faite. O Patriarche des Serviteurs de Dieu, considérez du haut du ciel la Vigne que vos mains ont plantée : relevez-la, multipliez-la, sanctifiez-la ; faites fleurir chez elle l’esprit que vous avez déposé dans votre Règle sainte, et montrez par vos œuvres que vous êtes toujours le béni du Seigneur.

Soutenez la sainte Église par votre intercession puissante, ô Benoît ! Assistez le Siège Apostolique, si souvent occupé par vos enfants. Père de tant de Pasteurs des peuples, obtenez-nous des Évêques semblables à ceux que votre Règle a formés. Père de tant d’Apôtres, demandez pour les pays infidèles des envoyés évangéliques qui triomphent par le sang et par la parole, comme ceux qui sortirent de vos cloîtres. Père de tant de Docteurs, priez, afin que la science des saintes lettres renaisse pour le secours de l’Église et pour la confusion de l’erreur. Père de tant d’Ascètes sublimes, réchauffez le zèle de la perfection chrétienne, qui languit au sein de nos chrétientés modernes. Patriarche de la Religion dans l’Occident, vivifiez tous les Ordres Religieux que l’Esprit-Saint a donnés successivement à l’Église ; tous vous regardent avec respect comme un ancêtre vénérable ; répandez sur eux tous l’influence de votre paternelle charité.

Enfin, ô Benoît, ami de Dieu, priez pour les fidèles du Christ. Qu’ils apprennent de vous à dompter la chair, à la soumettre à l’esprit ; qu’ils recherchent comme vous la retraite, pour y méditer les années éternelles ; qu’ils détachent leur cœur et leurs pensées des joies fugitives du monde. La piété catholique vous invoque comme l’un des patrons et des modèles du chrétien mourant ; elle se souvient du spectacle sublime qu’offrit votre trépas, lorsque debout au pied de l’autel, soutenu sur les bras de vos disciples, touchant à peine la terre de vos pieds, vous rendîtes votre âme à son Créateur, dans la soumission et la confiance ; obtenez-nous, ô Benoît, une mort courageuse et tranquille comme la vôtre. Écartez de nous, à ce moment suprême, toutes les embûches de l’ennemi ; visitez-nous par votre présence, et ne nous quittez pas que nous n’ayons exhalé notre âme dans le sein du Dieu qui vous a couronné.

 

À Notre-Dame

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous saluons, ô Marie, pleine de grâce, par votre incomparable pureté, vous avez fixé les regards du souverain Créateur de toutes choses, et par votre humilité vous l’avez attiré dans votre sein ; sa présence en vous accroît encore la sainteté de votre âme et la pureté de votre corps. Par vous, libératrice des hommes, nous sommes arrachés au pouvoir du mauvais ; notre perversité, notre ingratitude pourraient seules nous rejeter sous son joug. Ne le souffrez pas, ô Marie ! venez-nous en aide ; et si nous reconnaissons à vos pieds que nous avons abusé de la grâce céleste dont vous fûtes pour nous le sublime moyen, aujourd’hui, ô Mère des vivants, rendez-nous la vie, par votre toute-puissante intercession auprès de celui qui daigne être votre fils pour l’éternité.

Prières aux saints

Prières aux saints

À Saint Joseph, Père et protecteur des fidèles

(dom Guéranger, Année Liturgique, Temps Pascal 2)

Père et protecteur des fidèles, glorieux Joseph, nous bénissons notre mère la sainte Église qui, dans ce déclin du monde, nous a appris à espérer en vous. De longs siècles se sont écoulés sans que vos grandeurs fussent encore manifestées ; mais vous n’en étiez pas moins au ciel l’un des plus puissants intercesseurs du genre humain. Chef de la sainte famille dont un Dieu est membre, vous poursuiviez votre ministère paternel à notre égard. Votre action cachée se faisait sentir pour le salut des peuples et des particuliers ; mais la terre éprouvait vos bienfaits, sans avoir encore institué, pour les reconnaître, les hommages qu’elle vous offre aujourd’hui. Une connaissance plus étendue de vos grandeurs et de votre pouvoir, la proclamation de votre auguste Patronage, de votre Protectorat sur tous nos besoins, étaient réservées à ces temps malheureux où l’état du monde aux abois appelle des secours qui ne furent pas révélés aux âges précédents. Nous venons donc à vos pieds, ô Joseph ! afin de rendre hommage en vous à une puissance d’intercession qui ne connaît pas de limites, à une bonté qui embrasse tous les frères de Jésus dans une même adoption.

 

À Saint Joseph

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous louons, nous vous glorifions, heureux Joseph. Nous saluons en vous l’Époux de la Reine du ciel, le Père nourricier de notre Rédempteur. Quel mortel obtint jamais de pareils titres ? et cependant ces titres sont les vôtres, et ils ne sont que la simple expression des grandeurs qu’il a plu à Dieu de vous conférer. L’Église du ciel admire en vous le dépositaire des plus sublimes faveurs ; l’Église de la terre se réjouit de vos honneurs, et vous bénit pour les bienfaits que vous ne cessez de répandre sur elle.

Daignez, ô sublime ministre du plus grand de tous les bienfaits, intercéder en notre laveur auprès du Dieu fait homme. Demandez-lui pour nous l’humilité qui vous a fait parvenir à tant de grandeur, et qui sera en nous la base d’une conversion sincère.. Obtenez-nous cette vertu, sans laquelle il n’est pas de véritable pénitence. Priez aussi, ô Joseph, afin que nous soyons chastes. Sans la pureté du cœur et des sens, nous ne pouvons approcher du Dieu de toute sainteté, qui ne souffre près de lui rien d’impur ni de souillé. Par sa grâce, il veut faire de nos corps des temples de son Saint-Esprit : aidez-nous à nous maintenir à cette élévation, à la rétablir en nous, si nous l’avions perdue.

Enfin, ô fidèle Époux de Marie, recommandez-nous à notre Mère. Si elle daigne seulement jeter un regard sur nous en ces jours de réconciliation, nous sommes sauvés : car elle est la Reine de la miséricorde, et Jésus son fils, Jésus qui vous appela son Père, n’attend, pour nous pardonner, pour convertir notre cœur, que le suffrage de sa Mère. Obtenez-le pour nous, ô Joseph ! rappelez à Marie Bethléem, l’Égypte, Nazareth, où son courage s’appuya sur votre dévouement ; dites-lui que nous vous aimons, que nous vous honorons aussi : et Marie daignera reconnaître par de nouvelles bontés envers nous les hommages que nous rendons à celui qui lui fut donné par le ciel pour être son protecteur et son appui.

 

À Saint Benoît, patron de l'Europe et père des moines

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous saluons avec amour, ô Benoît, vase d’élection, palmier du désert, homme angélique ! Le Christ vous a couronné comme l’un de ses principaux coopérateurs dans l’œuvre du salut et de la sanctification des hommes. O Père de tant de peuples, abaissez vos regards sur votre héritage, et bénissez encore cette Europe ingrate qui vous doit tout, et qui a presque oublié votre nom : par vos prières, retenez la vie qui menace de s’éteindre. Consolidez ce qui est ébranlé ; et qu’une nouvelle Europe, une Europe catholique, s’élève bientôt à la place de celle que l’hérésie et toutes les fausses doctrines nous ont faite. O Patriarche des Serviteurs de Dieu, considérez du haut du ciel la Vigne que vos mains ont plantée : relevez-la, multipliez-la, sanctifiez-la ; faites fleurir chez elle l’esprit que vous avez déposé dans votre Règle sainte, et montrez par vos œuvres que vous êtes toujours le béni du Seigneur.

Soutenez la sainte Église par votre intercession puissante, ô Benoît ! Assistez le Siège Apostolique, si souvent occupé par vos enfants. Père de tant de Pasteurs des peuples, obtenez-nous des Évêques semblables à ceux que votre Règle a formés. Père de tant d’Apôtres, demandez pour les pays infidèles des envoyés évangéliques qui triomphent par le sang et par la parole, comme ceux qui sortirent de vos cloîtres. Père de tant de Docteurs, priez, afin que la science des saintes lettres renaisse pour le secours de l’Église et pour la confusion de l’erreur. Père de tant d’Ascètes sublimes, réchauffez le zèle de la perfection chrétienne, qui languit au sein de nos chrétientés modernes. Patriarche de la Religion dans l’Occident, vivifiez tous les Ordres Religieux que l’Esprit-Saint a donnés successivement à l’Église ; tous vous regardent avec respect comme un ancêtre vénérable ; répandez sur eux tous l’influence de votre paternelle charité.

Enfin, ô Benoît, ami de Dieu, priez pour les fidèles du Christ. Qu’ils apprennent de vous à dompter la chair, à la soumettre à l’esprit ; qu’ils recherchent comme vous la retraite, pour y méditer les années éternelles ; qu’ils détachent leur cœur et leurs pensées des joies fugitives du monde. La piété catholique vous invoque comme l’un des patrons et des modèles du chrétien mourant ; elle se souvient du spectacle sublime qu’offrit votre trépas, lorsque debout au pied de l’autel, soutenu sur les bras de vos disciples, touchant à peine la terre de vos pieds, vous rendîtes votre âme à son Créateur, dans la soumission et la confiance ; obtenez-nous, ô Benoît, une mort courageuse et tranquille comme la vôtre. Écartez de nous, à ce moment suprême, toutes les embûches de l’ennemi ; visitez-nous par votre présence, et ne nous quittez pas que nous n’ayons exhalé notre âme dans le sein du Dieu qui vous a couronné.

 

À Notre-Dame

(dom Guéranger, Année Liturgique, Carême)

Nous vous saluons, ô Marie, pleine de grâce, par votre incomparable pureté, vous avez fixé les regards du souverain Créateur de toutes choses, et par votre humilité vous l’avez attiré dans votre sein ; sa présence en vous accroît encore la sainteté de votre âme et la pureté de votre corps. Par vous, libératrice des hommes, nous sommes arrachés au pouvoir du mauvais ; notre perversité, notre ingratitude pourraient seules nous rejeter sous son joug. Ne le souffrez pas, ô Marie ! venez-nous en aide ; et si nous reconnaissons à vos pieds que nous avons abusé de la grâce céleste dont vous fûtes pour nous le sublime moyen, aujourd’hui, ô Mère des vivants, rendez-nous la vie, par votre toute-puissante intercession auprès de celui qui daigne être votre fils pour l’éternité.