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Dimanche des Rameaux

Entrée dans la Semaine Sainte

La liturgie du dimanche des Rameaux a un double objet. Elle célèbre d’une part l’entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, et d’autre part la Passion, qui devient la grande et unique pensée de l’Église jusqu’au vendredi saint.

La procession des rameaux existait à Jérusalem à la fin du IVe siècle. On y commémorait et reproduisait la procession décrite par saint Matthieu dans son évangile (21, 1-9). Elle se répandit en Occident au VIIe-VIIIe siècle. Ce n’est que tardivement qu’elle fut adoptée à Rome. À travers cette procession, l’Église entend célébrer la royauté du Christ. Il est notre Sauveur, celui qui règne sur nous en nous donnant en partage sa vie divine. Nous lui témoignons dans la liturgie, avec nos corps et nos cœurs, notre action de grâce, notre adoration et notre louange.

Après la procession, la messe a pour objet central la Passion toute proche. À Rome, au temps du pape saint Léon le Grand (Ve siècle), c’était le seul mystère que l’on célébrait ce dimanche. Le chant de la Passion, avec ses trois intervenants (le Christ, le chroniste ou narrateur, la foule), nous plonge de façon saisissante dans le drame au cours duquel se joue notre salut. Nous participons de façon fructueuse à cette célébration en nous souvenant que nous sommes réellement les membres du Christ, et que nos épreuves, offertes en union avec les siennes, participent à la rédemption du monde et sont pour nous la promesse qu’un jour nous partagerons la gloire du Ressuscité.

Il n’est pas anodin que l’Église célèbre simultanément la royauté du Christ et sa Passion. En effet, c’est en nous sauvant sur la Croix qu’il règne sur le monde. C’est la raison pour laquelle les artistes du Moyen Âge aimaient à représenter le crucifix couronné.

L’hymne Gloria, laus est chantée lors de la procession des Rameaux. D’après la tradition, elle aurait été composée par l’évêque Théodulphe d’Orléans († 821). Il est plus probable que ce soit une composition antérieure, d’origine romaine.

R/ Gloria, laus et honor tibi sit, Rex Christe, Redemptor, cui puerile decus prompsit Hosanna pium.

R/ Gloire, louange et honneur à Toi, Christ Roi Sauveur, pour qui le cortège des enfants chanta "Hosanna !"

1. Israel es tu rex, Davidis et inclyta proles, nomine qui in Domini, rex benedicte, venis.

1. Tu es le roi d'Israël, tu es le glorieux rejeton de David, roi béni qui viens au nom du Seigneur.

2. Cœtus in excelsis te laudat cælicus omnis, et mortalis homo, et cuncta creata simul.

2. Tout le chœur céleste te loue au plus haut des cieux, ainsi que l'homme mortel et la création tout ensemble.

3. Plebs Hebræa tibi cum palmis obvia venit ; Cum prece, voto, hymnis, adsumus ecce tibi.

3. Le peuple hébreu vint au devant de toi avec des palmes ; nous voici devant toi avec nos prières, nos vœux et nos hymnes.

4. Hi tibi passuro solvebant munia laudis ; nos tibi regnanti pangimus ecce melos.

4. Ceux-ci te payaient leur tribut de louanges, alors que tu allais souffrir ; voici que nous, nous te célébrons par nos chants alors que tu règnes.

5. Hi placuere tibi, placeat devotio nostra ; rex bone, rex clemens, cui bona cuncta placent.

5. Ils t’ont plu, que te plaise aussi notre dévotion ; bon Roi, Roi clément, à qui plaît tout ce qui est bon.